Janv. 16: Clash Royale... Suite
Les suites de l'analyse des mécanismes du jeu
En Janvier 2017, j’écrivais une réflexion sur la gestion du hasard façon Supercell.
Janvier 2018, je joue toujours, suis niveau 11 et environ 3800 trophées. Rien n’a changé depuis mon dernier billet, par contre, j’ai mis à profit la distance d’implication qui m’anime désormais pour analyser plus en profondeur les mécanismes de manipulations du jeu.
Tout d’abord, comme pour n’importe quel jeu, j’ai rencontré des joueurs vraiment bons. Pour ceux-là, les manipulations de Supercell sont des épiphénomènes et ne les atteignent plus. Je veux dire, connaitre chaque carte parfaitement, ses délais d’actions, ses interactions avec d’autres cartes et ainsi de suite.
Pour les joueurs médiocres comme moi, l’impact des manipulations est bien réel.
Pour commencer, et je ne saurais dire le cote délibéré de cela, le jeu est terriblement gourmand en bande passante et hyper sensible au ping. Il y a un certain nombre de cas où je joue une carte, défensive par exemple, et il se passe allègrement une demi-seconde à une seconde avant que la carte ne soit jouée. A cela s’ajoute le temps de mise en action de la carte. Cette petite demi seconde fait parfois la différence, et c’est pénible. L’autre aspect c’est le joueur adverse qui joue une carte avant même que mon deck soit actif. Mon dieu que cela m’énerve !!!
J’ai également remarqué que le choix de mes adversaires dépend de l’heure à laquelle je joue… Le matin, les adversaires sont moins forts que le soir… Hasard, quand tu nous tiens ! Hasard ? J’ai pris mes quartiers d’hiver en Asie avec un décalage horaire de 7 heures. Bizarrement, ce pattern ne s’appliquait plus ! Enfin, pendant une petite semaine, le temps que le système auto adaptatif s’en rende compte et se recale pour appliquer de nouveau cette particularité…
Il est vrai que mon mode de jeu est assez bourrin, j’ai maxé mon deck fétiche et ma technique est assez répétitive. Lorsqu’est venu le temps de me faire descendre, j’ai toujours SYSTEMATIQUEMENT, des adversaires avec un deck parfait contre mon profil, et cela cinq ou six fois d’affilée. Le dernier en date, c’est le Méga Chevalier, si j’extrapole le nombre de fois ou mes adversaires l’ont, il y a bien 75% des joueurs qui l’ont dans leur deck ! Ce qui est amusant, c’est que moi… je ne l’ai pas encore ! Voilà encore une méthode de frustration pour m’encourager à acheter des cartes… Mais… sans moi !
Dès qu’un adversaire joue le Méga Chevalier, j’arrête de jouer.
Enfin, j’ai testé le matchmaking en faisant une chain down de près de 1000 trophées en ne jouant aucune carte pendant les combats. Je vous invite à le faire, c’est très instructif. Tout à coup, le profil des adversaires change complètement, tout est essayé. Au final, le choix d’un adversaire pouvait prendre jusqu’à 20 secondes… La première fois, le système devenait fou. La deuxième fois où j’ai utilisé cette méthode, le système me proposait quasi exclusivement des adversaires qui jouaient comme moi… Adaptation quand tu nous tiens ! J’ai eu un bon nombre de parties pendant lesquelles AUCUNE carte n’était jouée, ni par moi, ni par l’adversaire.
Pour moi aujourd’hui, plus de doute du tout, le matchmaking est dirigé. Je ne dirai pas truqué, il est juste dirigé et optimisé.
CQFD.
Janvier 2018, je joue toujours, suis niveau 11 et environ 3800 trophées. Rien n’a changé depuis mon dernier billet, par contre, j’ai mis à profit la distance d’implication qui m’anime désormais pour analyser plus en profondeur les mécanismes de manipulations du jeu.
Tout d’abord, comme pour n’importe quel jeu, j’ai rencontré des joueurs vraiment bons. Pour ceux-là, les manipulations de Supercell sont des épiphénomènes et ne les atteignent plus. Je veux dire, connaitre chaque carte parfaitement, ses délais d’actions, ses interactions avec d’autres cartes et ainsi de suite.
Pour les joueurs médiocres comme moi, l’impact des manipulations est bien réel.
Pour commencer, et je ne saurais dire le cote délibéré de cela, le jeu est terriblement gourmand en bande passante et hyper sensible au ping. Il y a un certain nombre de cas où je joue une carte, défensive par exemple, et il se passe allègrement une demi-seconde à une seconde avant que la carte ne soit jouée. A cela s’ajoute le temps de mise en action de la carte. Cette petite demi seconde fait parfois la différence, et c’est pénible. L’autre aspect c’est le joueur adverse qui joue une carte avant même que mon deck soit actif. Mon dieu que cela m’énerve !!!
J’ai également remarqué que le choix de mes adversaires dépend de l’heure à laquelle je joue… Le matin, les adversaires sont moins forts que le soir… Hasard, quand tu nous tiens ! Hasard ? J’ai pris mes quartiers d’hiver en Asie avec un décalage horaire de 7 heures. Bizarrement, ce pattern ne s’appliquait plus ! Enfin, pendant une petite semaine, le temps que le système auto adaptatif s’en rende compte et se recale pour appliquer de nouveau cette particularité…
Il est vrai que mon mode de jeu est assez bourrin, j’ai maxé mon deck fétiche et ma technique est assez répétitive. Lorsqu’est venu le temps de me faire descendre, j’ai toujours SYSTEMATIQUEMENT, des adversaires avec un deck parfait contre mon profil, et cela cinq ou six fois d’affilée. Le dernier en date, c’est le Méga Chevalier, si j’extrapole le nombre de fois ou mes adversaires l’ont, il y a bien 75% des joueurs qui l’ont dans leur deck ! Ce qui est amusant, c’est que moi… je ne l’ai pas encore ! Voilà encore une méthode de frustration pour m’encourager à acheter des cartes… Mais… sans moi !
Dès qu’un adversaire joue le Méga Chevalier, j’arrête de jouer.
Enfin, j’ai testé le matchmaking en faisant une chain down de près de 1000 trophées en ne jouant aucune carte pendant les combats. Je vous invite à le faire, c’est très instructif. Tout à coup, le profil des adversaires change complètement, tout est essayé. Au final, le choix d’un adversaire pouvait prendre jusqu’à 20 secondes… La première fois, le système devenait fou. La deuxième fois où j’ai utilisé cette méthode, le système me proposait quasi exclusivement des adversaires qui jouaient comme moi… Adaptation quand tu nous tiens ! J’ai eu un bon nombre de parties pendant lesquelles AUCUNE carte n’était jouée, ni par moi, ni par l’adversaire.
Pour moi aujourd’hui, plus de doute du tout, le matchmaking est dirigé. Je ne dirai pas truqué, il est juste dirigé et optimisé.
CQFD.
Commentaires
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#1 - Socrate 09.02.2018 17:46 - (Répondre)
Franchement, j'aurais pu écrire tes deux articles tellement l'analyse est juste et claire, et évidente.
#2 - Serge 27.03.2018 15:48 - (Répondre)
Excellente réflexion, et contrairement à Socrate je ne l'aurai pas écrite aussi bien!
C'est dommage le jeu est intéressant, mais même en payant j'imagine que le principe se reproduit pour que l'on repasse à la caisse...
C'est tellement frustrant certaines fois que j'ai l'impression que l'affrontement de certaines unités est biaisé.
Après deux mois de jeu j'ai atteint le niveau 8 et un maximum de 2600 trophées avant de redescendre...
Quand le hasard est contrôlé...J'avais écrit il y peu un billet sur les jeux et la gestion de la frustration contrôlée par les éditeurs. Je reviens ici sur Clash Royale, car je dois dire que l'on touche ici au grand art. Le sujet, c'est le matchmaki
Suivi: Janv. 16, 09:05