Quelques mots étrangement anonymes.
Les gouttes d'encre jetées sur le papier.
Les fleurs du vent cet après midi d'automne.
Les champs soudain embrasés par le feu du couchant.
Et tes cheveux de blé au souffle de l'air qui va.
La musique aérienne qui s'apaise aux arbres exténués.
La vie ailée qui s'ébat au loin dans le fleuve du soir.
On ne perçoit plus du jour que le murmure.
Et l'eau là-bas qui coule vers son destin,
Au fond de la terre.
Sous l'agonie de l'astre, ta peau ambrée rayonne.
Et la chaleur de ta vie prend soudain de la force.
Et le toucher de ta peau me réconforte alors,
La douceur incroyable de ton corps de satin
Me fait comprendre enfin la raison de la vie.
Amie amour, nous voila trop unis,
Aimable, aimante, prisonniers du bonheur.
DOUAI
Le 21 Septembre 1981.