A PROPOS D'INGRID...
Deauville, une fois encore...
Le bonheur incertain s'éteint après l'hier trop beau.
J'ai cru m'échapper du sentiment maudit,
Mais l'absurde chaîne invisible et impossible,
Me tire à nouveau au fond de l'abîme.
C'est une sorte de manque après la dose
Trop forte de la drogue de l'esprit.
Les gens qui passent encore et l'été qui s'approche,
Je voudrais pouvoir fuir pour ne pas
Affronter demain, l'ombre blonde de ta personne,
Impalpable.
Le jeu du cache cache mental
Finit par me ronger, et le poids des caresses,
Innocentes et prudes commence à m'ébranler.
Et je dois, protecteur, édifier des remparts pour cesser,
Cette douce destruction.
Mais qu'il est dur le métier de bâtisseur,
Lorsqu'il s'agit d'élever des remparts autour d'un coeur désolé.
Particulièrement quand le coeur est le nôtre.
Et je crains parfois le pouvoir maléfique de tes yeux,
Cruels et rieurs,
Et je crains parfois de ne pouvoir construire assez solide.
Mervilly-Deauville
Le 15 Mars 1981