L'ÉTRANGE
La route au bord de mer
S'éloigne, là bas, tout au bout du petit matin.
Le sable envolé s'y écrase, en formes arrondies.
La mer maussade grommelle dans sa barbe blanche,
Le soleil explose de couleurs à l'horizon,
Et l'enfant pleure et l'oiseau vole.
Et la mer est déserte,
Et la route est déserte,
et le ciel est désert,
et le sol est désert,
Tous sont là.
Et l'enfant appelle sa mère dans un cri déchirant,
Mais nulle voix d'aucun lieu ne lui répond.
Mais la musique du temps s'élève soudain,
Et enveloppe ce cri, que nul n'entendra jamais.
La route au bord de mer,
Le sable envolé,
La mer maussade,
Le soleil à l'horizon,
L'oiseau qui vole,
Et le silence soudain...
Cours de physique
Le 8 Décembre 1980