Il y a quelques jours, je discutais librement avec une amie qui m'a dit en substance: "Vous les hommes, c'est simple, vous jouissez à chaque fois !"
J'ai ouvert de grands yeux et ai rétorqué à mon amie plus que quinquagénaire: "Parce que pour toi, éjaculation égale orgasme ?"
La réponse a attisé ma curiosité: "Ben oui, pourquoi, ce n'est pas le cas ?"
"Ben non".
Intrigué par ce manque de connaissance de la sexualité de l'autre, j'ai également posé la question à plusieurs de mes amis hommes. Leur réponse m'a laissé pantois. Pour la plupart d'entre eux, orgasme et éjaculation sont synonymes !
Pour vous Mesdames, le sujet de votre orgasme est finalement beaucoup moins tabou que celui des hommes. En effet, dans la mouvance de la libération de la femme, le 'droit' à l'orgasme s'est imposé, avec force description de ce qu'il représente et doit être.
Bizarrement, les hommes étant historiquement 'libérés', le sujet n'est pas d'actualité. La réalité montre que la 'libération' est toute relative !
En effet, l'éjaculation n'est chez l'homme qu'un réflexe biologique. L'orgasme est d'un tout autre registre puisqu'il est essentiellement intellectuel. Il peut d'ailleurs exister des orgasmes sans éjaculation, bien que cela ne soit assez rare, ou reservé à quelques habitués de pratiques tantriques.
Lors de mes discussions avec mes amis mâles, et après description de ce en quoi consiste l'orgasme, j'ai eu la grande surprise de constater que certains d'entre eux n'avaient JAMAIS eu d'orgasme ! Pour les autres le nombre d'orgasmes vécus se comptaient au mieux sur les doigts des deux mains.
Cette découverte étonnante montre à quel point les partenaires se parlent finalement assez peu et à quel point la sexualité masculine reste un sujet tabou.
En pratique, il s'agit de réconcilier le mental au physique. Un échange réussi passe par la montée du désir, par des caresses, des baisers, et pour certains un cadre et une scénarisation. C'est vrai pour les femmes, mais c'est vrai aussi pour les hommes.
Voilà, c'est dit ! Ce carnet n'a pas vocation à devenir un guide de la sexualité épanouie, mais il m'a semblé important de partager cette étonnante constatation pour autant que quelqu'un lise ces lignes.